Guide de patrimoine : Tréouergat
popularité : 21%
TREOUERGAT, La plus petite commune du canton : quelques 600 hectares pour moins de 300 habitants.
TREOUERGAT, oasis de verdure au fond d’un cirque de vallons, oasis de repos pour le touriste fatigué, avec son gîte rural et ses sentiers ombragés.
TREOUERGAT, ermitage de solitude et de silence pour ceux qui fuient le bruit des encombrements des banlieues et des autoroutes.
TREOUERGAT, le paradis des fervents du jogging avec ses itinéraires balisés, paradis des chasseurs et des pêcheurs de truites, à travers ses garennes ou au long de ses ruisseaux.
TREOUERGAT, le secret repaire d’un maquis de la résistance pendant la guerre 39-45 : une stèle et une plaque de marbre conservent le souvenir.
TREOUERGAT, aujourd’hui lieu d’attraction pacifique de tous les amateurs d’hippisme, lors de la "Fête du Cheval", au mois de mai chaque printemps.
Car, bien que modeste, la commune de TREOUERGAT est bien vivante.
C’est un petit monde d’artisans locaux (charpente, mécanique, outils et engins agricoles), d’exploitants ruraux (élevage de vaches laitières, de veaux, de porcs et d’ovins), de travailleurs urbains (une cinquantaine), avec sa population scolaire (une centaine de jeunes et d’enfants fréquentes les établissements des communes voisines), avec ses associations très vivantes et son comité des fêtes, avec ses chantiers de maisons neuves ou d’aménagement de vieilles demeures.
TREOUERGAT, une petite commune bien vivante, qui espère bien avoir un avenir aussi marquant que son passé.
Car elle a, derrière elle, une histoire dont les traces demeurent dans la pierre, autant que dans les lieux et les grimoires.
Parmi les traces visibles de ce passé, il faut signaler les croix, fontaines, manoirs, et les restes de l’ancienne église.
Quelques croix sont très anciennes, datant du Moyen-Age : celles de Pinette, de Pen ar Prat, de Richiolis, et le beau calvaire de Croaznevez. D’autres datent de la Renaissance, XVIème siècle, les calvaires de Kervran et de Costouarne, malheureusement incomplets.
De vieilles demeures du XVème siècle, à Enez-Rouz, à Ty-Braz, Pont-Ar-Bleiz, Campir, Penker, présentent encore leurs façades en pierres de taille, avec tantôt un porche gothique ouvrant sur un vaste escalier de pierre, tantôt des fenêtres à meneau ou un reste de colombier. Toutes, elles rappellent les familles nobles du passé, les KERGUZ de Penker, les LE ROUX de l’Isle, dont les armoiries figurent au-dessus de la fontaine de Saint-Ergat, au fond du Traon Bouzar, le vallon sourd.
La famille la plus importante était celle de LANGUEOUEZ (aujourd’hui LANGUIVOA manoir et moulin), dont les fils Maurice et Hamon combattirent aux côtés de Charles de BLOIS à AURAY en 1364.
Ce sont les seigneurs de LANGUEOUEZ qui firent construire l’église de TREOUERGAT vers 1450, puis celle de GUIPRONVEL un siècle plus tard.
La vielle église de TREOUERGAT, menaçant de tomber en ruine au début du XXème siècle fut rasée et remplacée par l’église actuelle en 1902. Il n’en reste que quelques belles statues du XVIème siècle, en bois polychrome, dont celle de sainte-Barbe avec sa tour, et un grand Christ, certainement très ancien.
Sur les limites de la commune, à Costouarne, un calvaire mutilé conduit à un bosquet qui abrite l’ermitage de Saint-Hervé. On y voit une fontaine avec un bassin et niche, la logette-oratoire du saint, et les vestiges d’une chapelle. L’ermite aveugle fonda plus tard le monastère de LANHOUARNEAU où il mourut.
TREOUERGAT, au cœur d’un canton où il fait bon vivre aujourd’hui.